Unété stylé avec Bons baisers de Paname ! Articles de presse Les codes promos Vide dressing. Mentions légales . Archives Archives. Sélection d'articles pour vous. Le Rock au Mourillon, un restaurant qui vaut le détour ! My little box de Juillet : My little road trip box ! Idée sortie avec Pôle Jeune Public; Abonnez-vous à ce blog par e-mail.
Société L'affaire du Carlton et les péripéties judiciaires de "Dodo la Saumure" ont mis en lumière un tourisme sexuel transfrontalier. Delphine avait 18 ans et un jour lorsque, un soir de novembre 2006, elle a pris le bus pour se rendre "chez Arlette". "Il neigeait ce jour-là ", se souvient-elle. "Une dame à la mine usée, les cheveux noirs plaqués sur le visage" lui a ouvert la porte. "Elle avait la cinquantaine, des bagues en or plein les doigts. Elle m'a dévisagée, m'a expliqué les tarifs. Je ne lui ai rien demandé de plus, et je suis partie." Dès le chemin du retour, Delphine "savait qu'elle allait revenir". L'idée avait fait son chemin depuis que des filles "bien habillées" lui avaient dit qu'elle pourrait gagner l'équivalent de sa semaine de serveuse en une soirée. Deux jours se sont écoulés avant qu'elle ne remonte dans le bus et fasse "sa première journée, 9 h 30-18 heures", dans l'une de ces maisons closes belges, fond de décor de l'affaire du Carlton et fonds de commerce du désormais célèbre "Dodo la Saumure". Le procès de cet homme de 62 ans, programmé le 1er décembre devant le tribunal correctionnel de Tournai, a été reporté au 1er mars 2012. Delphine est restée trois mois chez Arlette avant de se réfugier chez Sophie, "beaucoup moins dure", puis chez Lydie, à qui elle reverse, comme à ses précédentes patronnes, le fruit de la moitié de ses passes. Cela fait cinq ans que cette jolie blonde aux ongles noirs "fait la pute", quand sa mère, "qui ne pose pas plus de questions", la croit toujours serveuse. Six fois par semaine, de midi jusqu'à l'aube, elle attend le client. Le distraire, le faire boire, une bouteille, deux, plus - elle touche une commission à chaque fois -, puis monter à l'étage. Et recommencer avec un autre, puis un autre, un autre encore. Un jour, elle est partie. "L'accumulation prostitution, alcool, joints, j'ai eu mon trop-plein. Je devenais violente." Neuf mois passés dans une école maternelle l'ont rendue heureuse. "J'ai replongé quand j'ai su qu'ils n'avaient pas de poste pour moi à la rentrée. Mais depuis que je sais que je peux travailler dans un bel endroit, faire un travail valorisant même si je me suis prostituée, j'ai un regard bienveillant sur moi. Avant, je pleurais tous les jours, maintenant, je ne pleure plus. La dernière fois, c'était il y a un mois." Lorsqu'on l'interroge sur les raisons qui l'ont poussée à sonner chez Arlette ce soir de novembre, Delphine raconte le déménagement de sa famille en Belgique après sept années "merveilleuses" en France, et l'angoisse de la rentrée dans un nouveau lycée. Son premier salaire - sentiment de liberté - et la tentation de "gagner mille fois plus en une seule soirée". "Mes parents étaient ouvriers. Je n'ai manqué de rien, mais en faisant ça, j'allais pouvoir les aider et payer mes fringues." Le nombre est approximatif mais Bernard Lemettre, délégué du Mouvement du nid dans le nord de la France, estime à 500 le nombre de maisons closes ou de bars à champagne installés le long de la frontière, sur une ligne qui relie Dunkerque au Luxembourg. On les reconnaît à ces néons verts ou roses visibles de loin, même ces soirs d'automne où le brouillard envahit la campagne wallonne. Lorsque les clients - belges et français - poussent la porte, ils croisent des femmes de tous âges, de toutes origines. Certaines sortent à peine de l'adolescence, quand d'autres sont déjà mères deux fois. Elles sont belges, françaises, roumaines, marocaines, brésiliennes. Selon M. Lemettre, toutes portent une blessure personnelle, une "fêlure", qui, un jour, les a jetées à l'étage de l'une de ces maisons de bord de route où, dans un nuage de fumée de cigarette, elles attendent autour de la table de la cuisine qu'une voiture s'arrête. Quand ça sonne, elles ajustent robe et bustier, redessinent leurs lèvres puis descendent sur scène. Lena, qui, comme toutes, a souhaité garder l'anonymat, vendait des vêtements dans une boutique de Bucarest pour 150 euros par mois lorsqu'une "connaissance" l'invite à la rejoindre. Le bouche-à -oreille entre filles du même pays est l'une des voies d'entrée dans ces maisons. Il y a aussi les annonces publiées dans les journaux "cherche amie" pour les maisons closes ou "cherche hôtesse" pour les bars à champagne, avec un numéro de portable en dessous. Le proxénétisme est interdit en Belgique mais les tenanciers ne craignent pas grand-chose. La convention abolitionniste sur la prostitution, pourtant ratifiée, n'est pas appliquée. Il faudrait que les municipalités commencent par renoncer aux taxes versées par ces établissements. "Cette fille m'a expliqué que je gagnerais 500 euros par jour. Même si ça n'était que la moitié, c'était mieux que mon salaire", poursuit Lena, qui rêvait d'économiser "pour s'acheter un petit appartement". Cet espoir d'"avoir un jour quelque chose à soi" s'était envolé quand son père avait refait sa vie et que sa mère, après une dépression, était partie s'installer en Allemagne. La jolie brune se retrouve seule, à vivoter, avec encore trois années d'études de chimie à assumer. Elle quitte la Roumanie en 2007. "Ça paraît choquant, mais oui, pour avoir quelque chose à soi, on se résigne à faire ça. C'est dur, il faut accepter tout le monde c'est autre chose de faire l'amour avec un homme de 50 ans qu'avec un garçon de son âge. Personne ne m'y oblige, mais si je ne travaille pas, je ne gagne pas. Alors je ferme les yeux, je pense à son argent, et je les rouvre quand il part." Les bons mois, Lena touche jusqu'à 5 000 euros, "mais c'est cinq ou six hommes par jour", précise-t-elle, d'un air las. Certains sont violents. Les mauvais mois, elle ne dépasse pas le smic. Ses économies lui ont toutefois permis de s'offrir - pour 30 000 euros - un deux-pièces à Bucarest. Une exception. "Les autres filles flambent avec leur argent. Elles pensent toujours que ça va revenir, qu'elles gagneront autant demain, mais à force d'être dans le noir toute la journée, de boire du champagne, le temps passe... et un jour, on travaille moins car on est vieille." Le rêve d'Alicia, lorsqu'elle courrait gamine les rues d'Oujda, au Maroc, c'était d'être "vendeuse à Paris". Cette belle brune de 41 ans, élevée par sa grand-mère, rejetée par sa belle-mère, a bien été vendeuse, mais dans les centres commerciaux et s'est fait prendre pour travail illégal. "Après, j'ai répondu à cette annonce "cherche hôtesse" parue dans Paris-Paname, croyant que c'était pour des salons. Au début, j'ai rien compris. Puis les filles m'ont appris... Il fallait vivre." En France, les maisons closes ont fermé après la guerre, mais les bars à champagne existent, à deux pas des Champs-Elysées. "C'est pareil, on fait boire les clients, mais au lieu de monter à l'étage, on va à l'hôtel. Je gagnais bien, mais il y avait toujours le risque de se faire prendre." Direction la Belgique donc, où les autorités sont moins regardantes. Aujourd'hui, les journées d'Alicia ressemblent à ses nuits, ses nuits à ses journées. Le matin, quand elle s'endort aux côtés des trois filles avec qui elle partage sa chambre, les mêmes images la hantent. Celles de ces trente minutes de traversée entre Ceuta et l'Espagne, en pleine nuit, à trente-cinq par bateau, tous en quête d'une vie meilleure. La barque s'est retournée. "Aucun n'a survécu." Le visage de sa mère aussi, morte trois mois après son arrivée à Paris, "persuadée que j'avais une belle vie en Europe". Ses clients ne savent rien de ses cauchemars ni de ceux de ses voisines. Celles qu'on dit "professionnelles" dissimulent leur passé derrière de longs cils et un sourire. "Ils viennent chercher de la tendresse. Alors on met nos soucis de côté, on rigole et on montre que ça se passe bien." Emeline Cazi Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.Dansle même style, on retrouve également certains modèles de Bons Baisers de Paname. 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