Animateur France Culture. Rendez-vous sur l'application Radio France pour découvrir tous les autres épisodes / Une rencontre quotidienne entre philosophie et
J’aime les parcs, les jardins, le papier quadrillé, les stylos, les pâtes fraîches, Chardin, le jazz, les trains, être en avance, le basilic, marcher dans Paris, l’Angleterre, l’Ecosse, les lacs, les îles, les chats, la salade de tomates épépinées et pelées, les puzzles, le cinéma américain, Klee, Verne, les machines à écrire, la forme orthogonale, l’eau de Vichy, la vodka, l’angélique, les buvards. […] Je n’aime pas les légumes, les montres-bracelets, Bergmann, Karajan, le nylon, le kitch », Slavik, les lunettes de soleil, le sport, les stations de ski, les voitures, la pipe, la moustache, les Champs-Elysées, la radio, les journaux, le music-hall, le cirque, Jean-Pierre Melville, l’expression à gogo », les fripes, Charlie-Hebdo. […] Georges PEREC ; J’aime, je n’aime pas in Revue L’Arc. A la manière de Georges Perec, écris une suite de J’aime…, je n’aime pas… Pour que ce soit réussi, ton texte doit être constitué d’une liste hétéroclite et pittoresque. Enumère en vrac ce que tu aimes ou non en mélangeant des noms propres de lieux, de chanteurs, de films… et des noms communs d’aliments, d’objets…
Ledeal à ne pas rater : TV 75″ Xiaomi Mi TV Q1 – QLED, 4K UHD à 929€ (Via ODR) 929 € 1199 € Voir le deal Le Forum Des Lecteurs :: Sujet: Roland BARTHES Lun 17 Nov 2008 - 1:39: Salut à tous ! J'aimerais vous faire partager ma découverte de cet Auteur, critique littéraire, essayiste et écrivain lui-même. Pour la petite histoire, c'est en
À l'instar de Roland Barthes, nous avons écrit une liste de ce que nous aimons et de ce que nous n'aimons pas, puis nous l'avons enrichie avec des expansions du nom, des compléments circonstanciels, des synonymes d' "aimer" et "ne pas aimer". Enfin, en référence au court métrage "Foutaises" de Jean-Pierre Jeunet, nous nous sommes filmés avec notre téléphone portable, pour clamer haut et fort ce que nous aimons ou ce que nous exécrons J'AIIIIIIIIIIIME / JE N'AIME PAAAAAAAAAAAS ! Bon visionnage !
Jaime, je n'aime pas - Roland Barthes (1915-1980) - 2:01 - Niveau A1 + Niveau B2. Katia Brandel / RFI SAVOIRS - RFI Radio France Internationale - France. 12: Ce que j'aime et e que je n'aime pas Payton French Program - wpcpfrancais. 13: Se présenter, dire ses goûts A1. Laurence Uhlen / La French Frog - lafrenchfrog - France . 14: Les verbes AIMER, J'aime, je n'aime pas / Roland Barthes J'aime la salade, la cannelle, le fromage, les piments, la pâte d'amandes, l'odeur du foin coupé j'aimerais qu'un nez » fabriquât un tel parfum, les roses, les pivoines, la lavande, le champagne, des positions légères en politique, Glenn Gould, la bière excessivement glacée, les oreillers plats, le pain grillé, les cigares de Havane, Haendel, les promenades mesurées, les poires, les pêches blanches ou de vigne, les cerises, les couleurs, les montres, les stylos, les plumes à écrire, les entremets, le sel cru, les romans réalistes, le piano, le café, Pollock, Twombly, toute la musique romantique, Sartre, Brecht, Verne, Fourier, Eisenstein, les trains, le médoc, le bouzy , avoir la monnaie, Bouvard et Pécuchet, marcher en sandales le soir sur les petites routes du Sud Ouest, le coude de l'Adour vu de la maison du docteur L., les Marx Brothers, le serrano à sept heures du matin en sortant de Salamanque, etc. Je n'aime pas les loulous blancs, les femmes en pantalon, les géraniums, les fraises, le clavecin, Miro, les tautologies, les dessins animés, Arthur Rubinstein, les villas, les après midi, Satie, Bartok, Vivaldi, téléphoner, les chœurs d'enfants, les concertos de Chopin, les bransles de Bourgogne, les danceries de la Renaissance, l'orgue, M. A. Charpentier, ses trompettes et ses timbales, le politico sexuel, les scènes, les initiatives, la fidélité, la spontanéité, les soirées avec des gens que je ne connais pas, etc. J’aime, je n'aime pas cela n'a aucune importance pour personne; cela, apparemment, n'a pas de sens. Et pourtant tout cela veut dire mon corps n'est pas le même que le vôtre. Ainsi, dans cette écume anarchique des goûts et des dégoûts, sorte de hachurage distrait, se dessine peu à peu la figure d'une énigme corporelle, appelant complicité ou irritation. Ici commence l'intimidation du corps, qui oblige l'autre à me supporter libéralement, à rester silencieux et courtois devant des jouissances ou des refus qu'il ne partage pas. Une mouche m'agace, je la tue on tue ce qui vous agace. Si je n'avais pas tué la mouche, c'eût été par pur libéralisme je suis libéral pour ne pas être un assassin. Roland BARTHES, Roland Barthes par Roland BarthesRolandBarthes est né le 12 novembre 1915 à Cherbourg. Il y a tout juste un siècle. Cela tombe bien. Je préfère de loin célébrer les naissances aux décès. Et, puisque je parle de décès C’est un fait nous ne sommes jamais plus isolé que lorsque nous sommes amoureux. De l’aube au crépuscule d’une histoire, le sentiment amoureux nous enferme dans une forme de solitude. Comment trouver chez autrui une oreille suffisamment compréhensive pour prendre la mesure de ce que l’on vit et qui est, par définition, profondément personnel et unique. Unique ? peut-être pas tant que ça car l’on se rend rapidement compte que beaucoup ont vécu ce “soleil rouge que l’on nomme l’amour” 1. Pourtant, si notre société accepte de plus en plus de parler de sexualité, les sentiments restent tabou. On se risque peu à étaler ce que l’on ressent sur la place publique au risque de passer pour bête. Roland Barthes fait ce constat dès 1974 et, en bon linguiste, cherche à explorer le discours amoureux. Un travail qui donnera lieu en 1977 à la publication d’un livre unique en son genre les Fragments d’un Discours Amoureux. Des fragments, oui, car cet ouvrage se présente comme un dictionnaire, un abécédaire des sentiments qui invite le lecteur à piocher, selon son ressenti, entre s’Abîmer et Vouloir-saisir. L’autre particularité de ce livre c’est qu’il est écrit à la première personne. Il commence d’ailleurs par cette phrase “C’est donc un amoureux qui parle, et qui dit…”. A travers les paroles de cet amoureux, il est facile de se reconnaître, et ainsi de parvenir à mieux se comprendre. Roland Barthes à propos de son essai "Fragments d'un discours amoureux", 1977. Inafr_officiel 27 juillet 2017 Cesare Pavese expliquait “Quand nous lisons, nous ne cherchons pas des idées neuves, mais des pensées déjà pensées par nous, à qui la page imprimée donne le sceau d’une confirmation. Les paroles des autres qui nous frappent sont celles qui résonnent dans une zone déjà nôtre – que nous vivons déjà – et la faisant vibrer nous permettent de saisir de nouveaux points de départ au-dedans de nous.” Et c’est exactement ce qui se passe avec les Fragments de Barthes. Ce livre fait écho à nos sentiments et surtout il aide à se sentir moins isolé. Pour concevoir ce livre, Roland Barthes s’est inspiré de différentes lectures notamment les Souffrances du jeune Werther de Goethe qu’il a pris soin d’analyser, mais aussi de son expérience personnelle ou de discussions privées. Tout cela lui permettant d’éclairer voire d’expliquer le langage issu d’une relation amoureuse. Quarante ans après sa publication, Les Fragments d’un Discours Amoureux n’ont pas perdu de leur intérêt. Preuve en est – s’il en faut une – qu’à travers le temps on continue de se perdre dans les tourments de l’amour. Sur le plateau de Bernard Pivot dont est extrait la vidéo ci-dessus, Françoise Sagan répondait à Barthes “Je crois que les gens ne se rendent pas compte que le risque, le grand risque de la vie, ce n’est pas d’aller au lit avec six personnes déchaînées ! On sort intact. En revanche, quand on tombe amoureux de quelqu’un, même s’il ne vous aime pas et si on n’a pas le moindre contact, on prend un risque effrayant d’être lié, enchaîné.” Plus récemment, l’écrivain Arnaud Cathrine confiait qu’il achetait un exemplaire des Fragments à chaque relation amoureuse et cochait les sentiments ressentis, constatant que d’une relation à une autre les coches n’étaient bien sûr jamais en face du même sentiment. Chacun est donc invité à se plonger dans ce livre et à en extraire les fragments qui correspondent le mieux à sa situation mais en voici une très petite sélection qui vous donnera un aperçu de ce que vous pourrez y trouver. Extraits Extrait 1 - AttenteExtrait 2 - L'écorchéExtrait 3 - ComprendreExtrait 4 - Ecrire Suis-je amoureux ? – Oui, puisque j’attends. » L’autre, lui, n’attend jamais. Parfois, je veux jouer à celui qui n’attend pas ; j’essaie de m’occuper ailleurs, d’arriver en retard ; mais à ce jeu, je perds toujours quoi que je fasse, je me retrouve désœuvré, exact, voire en avance. L’identité fatale de l’amoureux n’est rien d’autre que je suis celui qui attend. La résistance du bois n’est pas la même selon l’endroit où l’on enfonce le clou le bois n’est pas isotrope. Moi non plus; j’ai mes points exquis ». La carte de ces points, moi seul la connais, et c’est d’après elle que je me guide, évitant, recherchant ceci ou cela, selon des conduites extérieurement énigmatiques; j’aimerais que l’on distribuât préventivement cette carte d’acupuncture morale à mes nouvelles connaissances qui, au reste, pourraient l’utiliser aussi pour me faire souffrir davantage. Pour trouve le fil du bois si l’on n’est pas ébéniste, il suffit d’y planter un clou et de voir si cela s’enfonce bien. Pour repérer mes points exquis, il existe un instrument qui ressemble à un clou c’est la plaisanterie je la supporte mal. L’Imaginaire est en effet une matière sérieuse rien à voir avec l' »esprit de sérieux » l’amoureux n’est pas homme de bonne conscience l’enfant qui est dans la lune le lunaire n’est pas joueur; je suis de même, fermé au jeu non seulement le jeu risque sans cesse d’effleurer l’un de mes points exquis, mais encore tout ce dont s’amuse le monde me paraît sinistre; on ne peut me taquiner sans risques véritable susceptible ? – Plutôt tendre, effondrable, comme la fibre de certains bois. Qu’est ce que je pense de l’amour ? – En somme, je n’en pense rien. Je voudrais bien savoir ce que c’est, mais, étant dedans, je le vois en existence, non en essence. Ce dont je veux connaître l’amour est la matière même dont j’use pour parler le discours amoureux. La réflexion m’est certes permise, mais comme cette réflexion est aussitôt prise dans le ressassement des images, elle ne tourne jamais en réflexivité exclu de la logique qui suppose des langages extérieurs les uns aux autres, je ne peux prétendre bien penser. Aussi, j’aurai beau discourir sur l’amour à longueur d’année, je ne pourrais espérer en attraper le concept que par la queue » par des flashes, des formules, des surprises d’expression, dispersés à travers le grand ruissellement de l’Imaginaire; je suis dans le mauvais lieu de l’amour, qui est son lieu éblouissant Le lieu le plus sombre, dit un proverbe chinois, est toujours sous la lampe. » Savoir qu’on n’écrit pas pour l’autre, savoir que ces choses que je vais écrire ne me feront jamais aimer de qui j’aime, savoir que l’écriture ne compense rien, ne sublime rien, qu’elle est précisément là où tu n’es pas – c’est le commencement de l’écriture. Vous l’aurez compris, c’est un livre à garder près de soi, sur sa table de chevet, et dans lequel il convient de se plonger sans aucune modération ! Références Roland Barthes, Fragments d’un Discours Amoureux Editions du Seuil, collection Tel quel » 1977 – 281 pages – ISBN 978-2-02-004605-3 1 Charles Baudelaire, Femmes damnéesÀpartir d’archives, un vibrant (auto)portrait de Roland Barthes, décrypteur de signes passionné, écrivain et figure majeure du structuralisme en France, dont on fêtera le centenaire de la naissance le 12 novembre prochain. "J’écris pour être aimé au fond, peut-être même parfois de tel ou tel, et en même temps, je sais que cela
Jen’aime pas la méchanceté gratuite, je n’aime pas les égoïstes, marcher en chaussettes dans de l’eau dans ma salle de bain, le désordre, les grondements de l’orage quand je suis dans mon lit, la télé réalité, la souffrance animale ou voir la tristesse chez les gens que j’aime. Répondre . Marlene dit. 20 mars 2016 à 15 h 30 min. J’aime regarder le